Liberté religieuse : un chemin de paix
Le 5 décembre 2025, la mosquée du Neuhof a accueilli une rencontre interreligieuse consacrée à la liberté religieuse.
Organisée par l’ACN, association cultuelle du Neuhof, et son imam Farid Darrouf, cette soirée a réuni des spécialistes, des responsables religieux, des acteurs du dialogue interconvictionnel et des fidèles de la mosquée, venus réfléchir ensemble à ce droit fondamental et à sa mise en œuvre dans la société.
La liberté religieuse, garantie par l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ne se limite pas aux textes : elle est avant tout une expérience humaine, faite de respect, d’attention à l’autre, et d’une manière d’habiter sa propre intériorité tout en reconnaissant celle d’autrui.
C’est dans cet esprit que s’est inscrite la prise de parole de Catherine Zuber, présidente de l’association Théodore.

Elle a partagé la manière dont cette liberté se vit concrètement au sein de l’association Théodore :
– dans les lycées, où les jeunes découvrent la diversité spirituelle ;
– auprès des primo-arrivants, accueillis dans un espace de questions sans jugement ;
– lors des visites de lieux de culte, qui ouvrent au regard et à l’écoute ;
– au fil des Rendez-vous avec les religions, où la parole circule librement ;
– ainsi qu’à travers les Arbres de Paix et le Calendrier de la Paix, qui ancrent l’espérance et nourrissent la réflexion intérieure.
Elle a aussi rappelé que la liberté religieuse implique une exigence intérieure :
« La liberté religieuse n’est authentique que si je laisse à l’autre l’espace de conscience que je réclame pour moi, et si je lui permets de vivre sa foi comme je souhaite pouvoir vivre la mienne. »
Cette réciprocité, a-t-elle souligné, est la clé qui permet de dépasser les replis présents dans toutes les traditions et d’ouvrir des chemins de paix.
En conclusion, Catherine Zuber a exprimé l’espérance qu’un jour, à Strasbourg, une célébration interreligieuse puisse rassembler différentes traditions pour prier ensemble, dans le respect de chacune, fût-ce dans le simple souffle sacré d’une prière silencieuse.
